Allez! une petite pose pour immortaliser le moment quelques minutes avant le départ des 87,5 km de cet ultra-trail.
Le matériel me semble adapté aux conditions de course annoncées et avec l'expérience je m'allège au maximum, fini de promener trop de barres de céréales, de gels que je finissais par jamais consommer.
Même pour la réserve d'eau Je partais avant avec mes 2 litres, maintenant 1,5 suffit donc un gain de 500 grammes ce n'est pas négligeable.
Je me place au dernier moment dans l'aire de départ cela m'évite de trop cogiter sur mes problèmes de toux, une seule vision positive le franchissement de la ligne d'arrivée.
Tiens! "Le crapaud" la mascotte de la course est là.
Vraiment l'organisation est au poil ils ne se prennent pas la tête et tous se déroulent formidablement bien.
C'est aux environs de 8h15 que le départ est donné. La température est fraîche et le soleil présent annonce une belle épreuve.
Comme à mon habitude je me place dans les premiers derniers de là pas besoin de me retourner pour voir cette longue file de coureurs multicolores.
Mais rapidement une première côte me rappelle que je ne fonctionne que sur une cylindrée réduite, cela ne fait que me motiver.Quelques quintes de toux plus tard et un plat salutaire je retrouve de l'air et pars dans un trot léger le but avancer, avancer.
Premier ravitaillement éclair au 21 km tous vas bien, j'ai le stand pour moi seul et j'y retrouve quelques minutes ma fidèle assistance "Murielle".
Deux morceaux de gâteau patate douce, le plein d'eau, une banane,le bisou de réconfort et je repars.
Depuis longtemps je suis passé en marche rapide et c'est avec plaisir que je traverse ces vastes étendues de champs verts et jaunes des cultures de blé et colza en fleur.
Les heures et les kilomètres défilent le moral est bon, mais punaise que je suis seul.
il y a aussi ces passages pleins d'humour bordés de photos et petits commentaires perso sur des concurrents de l'année précédente ou des stands humoristiques.
19h00 environ (KM 62) traversée du Féerique Jardin du Point du Jour
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Là de surprenantes compositions scéniques, nous transportent quelques instants hors du temps.
Murielle est là et prodigue des soins à un coureur, cela ne me surprend pas.
Du rêve à la réalité il ne faut que quelques minutes, car la pluie s'annonce tambour battant.
Mon coupe vent ne résistera pas longtemps aux infiltrations et rapidement c'est gelé que je progresse dans les chemins herbeux trempés ou le terrain commence à glisser.
Tiens! je suis rattrapé par les serres files, je progresse car à l'édition de 2015 on avait fait la liaison avant le 1er ravito et cette fois j'avais abandonné à l'étape vers laquelle je me dirigeais.
C'est sous l'averse et de nuit que j'atteins le dernier ravitaillement du 74 km là encore le sourire des bénévoles réchauffe le moment ainsi que les assiettes de soupes servies par des ambulanciers d'une extrême gentillesse.
Toujours présente mon épouse qui s'inquiète pour moi, me propose d'enlever les chaussures pour pommader les pieds mais je refuse de crainte de ne plus pouvoir les remettre tellement j'ai l'impression désagréable et douloureuse qu'elles ont fusionné avec mes petons.
Je repars pour l'ultime et dernier tronçon avec une pluie qui redouble.
Après quelques Km en sous-bois nous tombons sur une salamandre Jaune et noir au milieu du chemin et en bon samaritain je me baisse pour l'écarté du passage, mais très vite une deuxième et d'autres au point d'être attentif à chaque pas de ne pas soit glisser soit écraser cette charmante bestiole.
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En faisant court un petit épisode de vomissement m'a stoppé une ou deux minutes en pleine côte et là les pensées négatives surgissent vites.
C'est à ce moment qu'un groupe de coureurs d'une autre course me rejoint et je leur colle au train jusqu'à la ligne d'arrivée.
Il est 0h26 et j'ai terminé en 15h56mm31s.
ça y est j'ai mon billet pour La réunion.